Faire confiance et s’adapter sont deux qualités que possèdent les meilleurs gestionnaires. En d’autres mots, s’adapter veut dire être ouvert, curieux, apprendre et s’ajuster. C’est un cercle vertueux qui permet d’être encore meilleur, plus performant et d’être plus satisfait dans sa vie professionnelle. Par conséquent, plus vous vous connaissez, plus vous savez ce que vous voulez, plus vous êtes enclin à faire les bons choix pour vous.
Ce n’est pas le plus fort ni le plus intelligent qui survit, c’est celui qui a la plus grande capacité d’adaptation – Charles Darwin
Alors, parlons confiance en soi et adaptation.
1-Â Le conflit de se faire confiance
Premièrement, comment conserver un certain degré de confiance en soi sans tomber dans l’arrogance. Est-ce possible d’être modeste et confiant? Aussi, comment choisir un gestionnaire ayant une confiance “intérieure” et comment s’améliorer en tant que gestionnaire.
Lors de l’embauche d’un gestionnaire. Si, à compétence égale, vous devez choisir entre un gestionnaire semblant être très confiant (indice d’ego élevé) ou un autre dégageant moins de confiance extérieure, quel sera votre choix? Dans mon expérience d’embauche de gestionnaire, j’ai trouvé que la meilleure recette pour tout l’aspect des habiletés « soft » était en lien avec la maturité. Ainsi, la gestion étant ce qu’elle est (complexe et pleine de subtilités, faisant appel à un mélange d’habiletés « hard » et « soft » ), j’ai constaté qu’une personne mature émotionnellement sait s’adapter aux défis et aux nombreux paradoxes de gestion que son poste lui apportera.
En définitive, la maturité est en quelque sorte l’indice de confiance intérieure. Pour moi, expérience professionnelle n’égal pas maturité autant qu’âge n’égal pas maturité. Mais comment tester la maturité d’un gestionnaire?
Mes trucs pour tester la maturité d’un gestionnaire :
Utiliser des questions qu’on pourrait retrouver dans un test d’intelligence émotionnelle:
- D’abord, que faites-vous quand votre humeur change ? Puis, avec l’approche comportementale : décrivez-moi une situation où votre humeur a changé, ce que vous avez fait, ainsi que les résultats obtenus.
- Ensuite, comment gérez-vous les émotions de vos subordonnés au travail?
- Par exemple, la direction demande de traiter un dossier important en tenant compte de XYZ, votre avis est plutôt de tenir compte d’ABC et vos subordonnées pensent plutôt que GHI sont les plus important… Comment gérez-vous cela?
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Pour vous. Vous désirez augmenter votre confiance en vous ou encore faire preuve de plus d’adaptation?
Mes trucs pour se faire confiance et faire preuve de plus d’adaptation :
- Dans un premier temps, définissez comment vous voulez vous positionner dans votre rôle. (Comment voulez-vous être perçu?)
- Ensuite, faites l’analyse différentielle entre ce que vous projetez aujourd’hui et ce que vous désirez atteindre. Si vous n’êtes pas certain de votre image actuelle, je vous conseille de demander une rétroaction sur des aspects déterminés à des collègues ou des gens de votre réseau en qui vous avez confiance.
- Enfin, faites un plan d’action sur ce qui manque.
Vous pouvez aussi faire un test d’intelligence émotionnel et vous faire un plan d’action par la suite!
2- Â L’adaptation
C’est un fait, tout bouge autour de vous : l’organisation, les collègues, le marché. Alors, comment pouvez-vous faire pour vous adapter tout en conservant la continuité?
Avez-vous déjà entendu l’expression suivante? : la seule chose qui ne change pas c’est le changement! Dans mon expérience de gestionnaire je l’ai utilisé souvent. Je le constate aussi chez tous mes clients puisque le changement est présent dans la plupart des organisations. Effectivement, vu son rôle, le gestionnaire est là pour « garder le fort » et en même temps initier ou appliquer des changements. J’adore ce paradoxe, car tout est dans l’équilibre, la confiance et la flexibilité. C’est pourquoi, il faut avoir une bonne confiance en soi pour être à l’aise dans l’inconnu. Selon moi, il faut aussi avoir un style de leadership propice à rendre les subordonnés à l’aise dans le changement.
Quand ça va trop vite et que vous avez besoin d’une pause, voici quelques trucs qui peuvent vous aider :
- D’abord, rappelez-vous l’objectif du changement, la légitimité. Si ce n’est pas clair, allez valider car par votre rôle, vous êtes porteur.
- Prenez une pause. Allez prendre une marche!
- Aussi, faites le point sur votre réserve d’énergie.
- Pour finir, soyez indulgent avec vous-même.