Une équipe performante ne repose pas uniquement sur des compétences techniques ou des objectifs bien définis. Elle nécessite aussi une dynamique émotionnelle saine.
Pourquoi ? Parce que les émotions collectives influencent directement la motivation, la collaboration et les résultats. Lorsqu’elles sont ignorées ou mal gérées, elles deviennent un facteur de désengagement… même chez les équipes les plus compétentes.
Dans cet article, nous allons :
- Comprendre les impacts d’une dynamique émotionnelle déséquilibrée.
- Découvrir trois pratiques clés pour cultiver une dynamique émotionnelle saine.
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Les impacts d’une dynamique émotionnelle déséquilibrée
Une dynamique émotionnelle déséquilibrée peut fragiliser la performance collective de manière insidieuse. Voici trois situations courantes, leurs impacts et les pistes d’action à intégrer dans sa pratique de leadership.
#1 L’effet domino des émotions négatives
- Situation : Un membre exprime régulièrement de la frustration ou de la colère, mais personne ne prend le temps d’écouter ou de recadrer avec bienveillance.
- Impact : Les émotions négatives se répandent. L’ambiance se tend, les conversations deviennent plus rigides, et l’ouverture diminue.
- Conséquence : Les malentendus augmentent, la collaboration s’effondre, et l’équipe perd son énergie.
- Ce que le leader peut faire : Ouvrir un espace pour reconnaître les signaux émotionnels dès qu’ils apparaissent, avant qu’ils ne contaminent le climat de travail.
#2 La suppression ou l’ignorance des émotions
- Situation : Les membres de l’équipe évitent de nommer leurs émotions, car ils estiment que ce n’est pas professionnel.
- Impact : Les tensions s’accumulent en silence, jusqu’à ce qu’elles explosent ou se traduisent par du retrait.
- Conséquence : Le désengagement s’installe, la qualité du travail baisse, et la rétention devient difficile.
- Ce que le leader peut faire : Légitimer les émotions au travail. Il ne s’agit pas de tout verbaliser, mais de créer une culture où les ressentis peuvent être accueillis avec discernement.
Cet autre article sur la façon de communiquer en situation émotionnel peut être utile! Lisez-le en cliquant ici
#3 Une dynamique émotionnelle dominée par le leader
- Situation : Le gestionnaire impose inconsciemment ses propres émotions à l’équipe (stress, froideur, agitation…).
- Impact : L’équipe devient réactive au lieu d’être proactive. Elle s’ajuste aux humeurs plutôt qu’aux priorités.
- Conséquence : La confiance diminue, l’innovation se freine, et les collaborateurs retiennent leurs idées par peur de mal tomber.
- Ce que le leader peut faire : Travailler sur notre propre régulation émotionnelle pour offrir un cadre sécurisant, stable et mobilisant.
👉 En résumé : Une dynamique émotionnelle déséquilibrée fragilise non seulement la performance à court terme, mais nuit à la culture d’équipe sur le long terme. C’est pourquoi il est essentiel d’investir dans une atmosphère émotionnelle saine.
Il est difficile d’être cohérent et crédible en tant que leader si vous avez vous même du mal à gérer vos émotions et votre stress. Notre autoformation sur le sujet est reconnue pour changer des vies. Pour ceux qui appliquent les outils. Littéralement.
Trois pratiques pour cultiver une dynamique émotionnelle saine
Voici trois gestes simples mais puissants pour améliorer la santé émotionnelle d’une équipe, sans tomber dans une approche lourde ou artificielle.
#1 Favorisez l’expression émotionnelle
- Pourquoi c’est important : Lorsqu’un espace existe pour exprimer les émotions, même brièvement, cela désamorce bien des tensions avant qu’elles ne deviennent des conflits.
- Ce que le leader peut faire :
- Poser des questions ouvertes comme : « Comment te sens-tu dans ce projet ? »
- Si vous n’êtes pas à l’aise, utilisez des approches plus neutres :
- « Qu’est-ce qui te freine ou te motive ? »
- « Sur une échelle de 1 à 10, où te situes-tu ? »
- Exemple concret : Jean, gestionnaire peu porté sur l’émotionnel, pose cette question en réunion : « Quels sont les éléments qui vous freinent ou vous donnent de l’élan cette semaine ? »
Cela déclenche une discussion utile… sans avoir à “parler d’émotions”.
#2 Modélisez des émotions constructives
- Pourquoi c’est important : En tant que leaders, vous montrez la voie. Votre manière de vivre et gérer les émotions donne le ton à l’équipe.
- Ce que le leader peut faire :
- Nommer nos ressentis de façon posée : « J’ai trouvé cette décision difficile, mais je me suis recentrée sur les priorités. »
- Reconnaître une réaction excessive : « J’ai réagi trop vite hier. Je vais rectifier. »
- Exemple concret : Valérie partage en réunion qu’elle s’est sentie dépassée par un délai, mais qu’elle a choisi de clarifier les étapes clés au lieu de s’éparpiller.
#3 Célébrez les réussites collectives
- Pourquoi c’est important : La reconnaissance nourrit une énergie émotionnelle positive. Cela agit comme un stabilisateur d’équipe.
- Ce que le leader peut faire :
- Mettre en place un rituel hebdomadaire : un tour de table sur les apprentissages ou les fiertés de la semaine.
- Souligner une contribution spécifique en réunion ou par message.
- Exemple concret : Ruby clôt chaque vendredi avec un “tour de victoire” où chacun partage une réussite ou un moment positif.
Conclusion : Des émotions saines, des résultats durables
Créer une dynamique émotionnelle saine dans une équipe, c’est offrir un environnement où chacun peut s’exprimer, se sentir soutenu et contribuer pleinement.
À retenir
- Favorisons un espace où les émotions peuvent être exprimées avec respect.
- Montrons l’exemple en gérant les nôtres avec lucidité et cohérence.
- Nourrissons l’énergie collective par des gestes simples de reconnaissance.
👉 La prochaine fois que vous ressentez une tension ou une baisse de motivation dans l’équipe, mettez en pratique l’une de ces stratégies.
Les petits ajustements d’aujourd’hui peuvent transformer la culture de demain.