Pour influencer son patron ou ses collègues, il faut que l’autre reconnaisse notre pertinence. Évidemment, c’est plus facile si notre message est adapté! Qu’en est-il lorsque la personne à influencer est votre patron? En raison des différences de pouvoir, de relation et de contexte organisationnel, les dynamiques et les approches à adopter sont différentes de celles que vous utiliseriez avec un collègue.
Cet article présente les principales différences entre l’influence exercée auprès d’un collègue et celle exercée auprès d’un patron ou de tout autre supérieur hiérarchique. Je vous invite, au fil de votre lecture, à identifier une situation dans laquelle vous avez utilisé une stratégie adaptée à un patron avec un collègue, ou le contraire, ainsi qu’à noter ce que vous feriez différemment si la situation se reproduisait.
Vous préférez une version vidéo? La voici :
Voici un aperçu des principales différences et similitudes dans les manières d’influencer un patron ou un collègue.
Voici les principales différences entre influencer un patron ou un collègue :
1. Dynamique de pouvoir
Patron : Il y a un déséquilibre de pouvoir inhérent à la position. Faites preuve de plus de tact et de respect envers leur autorité. Sachez reconnaître l’importance de la hiérarchie chez votre patron. Certains sont plus ouverts que d’autres.
Collègue : En théorie, vous êtes sur un pied d’égalité hiérarchique. Cela peut permettre une communication plus directe et collégiale. Apprenez à connaître vos collègues et prenez votre temps afin de comprendre aussi la culture de l’entreprise et les enjeux.
Il peut être sage de présenter ses idées comme des suggestions ou des propositions plutôt que comme des demandes. Mettez l’accent sur le résultat, quitte à laisser l’autre s’approprier l’idée. Au fond, l’objectif est de faire avancer les choses et de cultiver la relation.
L’important c’est que vous le savez, et puis vous atteignez tout de même votre cible. Si jamais cela arrive, n’allez pas dire aux autres que c’est votre idée! Je sais que ce serait mieux si le tout était plus transparent, mais en même temps, ce n’est pas une question d’égo. Vous récolterez le fruit de votre humilité, car vous serez récompensé par une plus grande influence dans votre milieu.
2. Point de vue et priorités
Votre patron et vos collègues n’ont probablement pas les mêmes priorités.
Patron : Concentrez-vous sur les préoccupations stratégiques de haut niveau et sur la façon dont vos idées s’alignent sur les objectifs organisationnels. Évitez d’être trop dans le détail tout en étant concret.
Collègue : Vous pourrez être plus opérationnel ici dans vos exemples, et probablement dans le sujet d’influence.
Si vous voulez influencer des opérations et que vous devez parler à votre patron ET à un collègue, débutez par les avantages de votre méthode à haut niveau et leur impact sur les objectifs, et gardez la portion plus opérationnelle pour répondre aux questions de votre collègue.
Dans tous les cas, faites un effort pour comprendre en profondeur les objectifs, les défis et les priorités clés de chacun. Tout en étant intègre, alignez vos efforts d’influence pour soutenir ce qui les intéresse le plus, et ils seront plus réceptifs.
3. Répercussions à long terme
Patron : Réussir à influencer votre patron peut avoir une incidence sur votre trajectoire de carrière et votre statut organisationnel.
Collègue : Mettez davantage l’accent sur l’établissement de relations latérales et d’un environnement de travail collaboratif.
Voici des similitudes dans l’approche entre influencer son patron et un collègue
1. Pouvoir décisionnel
Votre patron et vos collègues n’ont pas les mêmes pouvoirs décisionnels. Afin de les influencer, tenez compte de ce dont ils ont besoin pour soit décider, ou soit influencer à leur tour.
Si la personne prend la décision finale, alors concentrez-vous à lui donner les informations convaincantes pour ELLE.
Si elle doit présenter le tout à un comité ou à d’autres personnes, donnez-lui des arguments, ou encore mieux, un courriel ou un document qu’elle pourra ajuster et transférer. Ne lui donnez pas plus de travail, aidez-la à vous aider.
2. Temps et rétroaction
Ne soyez pas pressé et anticipez.
Le nombre de fois où j’ai vu que des décisions se prenaient dans un comité mensuel… Renseignez-vous sur le processus décisionnel, ou le fonctionnement relationnel en lien avec le sujet que vous voulez influencer. Mieux vaut se prendre d’avance et être préparé!
3. Données et preuves
Tout en vous adaptant à chacun, vous aurez à utiliser des données et à avoir des preuves.
Certains respecteront davantage les arguments bien raisonnés, soutenus par des faits, des données et des analyses. Créez un cas logique, fondé sur des données probantes, par exemple. Assurez-vous d’utiliser une situation concrète en guise d’exemple. Cela évitera aux décideurs d’avoir à faire de grands efforts d’imagination pour visualiser les impacts de votre proposition.
Et cela pourra aussi être complété par des opinions ou des sentiments instinctifs. Les deux peuvent très bien se combiner. Si vous réussissez à tisser un lien émotif avec votre idée, elle marquera davantage les esprits.
En conclusion
Sachez toujours vous adapter et n’allez pas trop vite. Prendre le temps est toujours bénéfique, surtout si le sujet est important pour vous.
Éventuellement, sachez quand lâcher prise. Cela vous permettra de préserver la relation et d’avoir d’autres occasions d’exercer votre influence.
La clé est d’établir la crédibilité au fil du temps en tant que personne avec un bon jugement digne d’être entendu.
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