Lâcher prise…. Un apprentissage essentiel, dans la vie et au travail! J’ai longtemps détesté cette expression, je préfère « laisser aller » qui est la traduction littérale de « let go » en anglais. ceci dit que vous préfériez lâchez prise ou laisser aller, ce qui se produit et les solutions afin de finalement lâcher la pression sont identiques!
Lorsque l’on ressent qu’il faut laisser aller ou relâcher la prise sur une situation, c’est généralement parce que nous sommes tendus. Il y a une pression, ou une tension.
Cela peut facilement se traduire au niveau physique. Vous pouvez avoir les poings serrés (votre prise), ou une respiration serrée, c’est-à-dire pas dans sa pleine expansion. Ou d’autres tensions physiques. Bref, on se contracte.
Lâcher prise ne veut pas dire :
- Être passif
- Tout laisser tomber
- Rien faire et attendre que cela se règle tout seul.
Cela est plutôt du déni… et les chances que la situation s’envenime sont élevées!
Imaginez que vous teniez un objet dans votre main, tellement fort que vous en avez des marques. Laissez aller la tension qui veut dire de relâcher la main sans que l’objet ne tombe. Laisser tomber l’objet n’est pas du lâcher-prise, c’est laisser tomber!
Lâcher prise veut dire : relâcher la pression.
Ce stress vient généralement d’un sentiment de contrôle. D’une croyance ou d’un jugement : il faut que, je dois, tu dois…
- Je dois terminer tous mes dossiers avant d’aller en vacances.
- Je dois tout valider avant que cela ne se rende au client.
- Il faut que tout le monde respecte la procédure d’achat.
Je ne suis pas en train de dire que ces pensées ne sont pas légitimes… cela dépend de la manière dont vous les vivez.
C’est-à-dire que si vous êtes en train de vous rendre malade pour une procédure d’achat, bien que cela est important, je ne pense pas que ça vaille la peine.
Si vous vous sentez fatigué, frustré, insatisfait et que vous perdez votre sérénité… vous gagneriez à suivre les étapes suivantes.
Voici pourquoi et comment faire pour relâcher la pression.
Comme dans tout, c’est une question d’équilibre. Si vous laissez trop aller et qu’un jour vous avez tellement accumulez que vous voulez tout chambouler ou que vous ne souhaitez plus faire de compromis parce que vous en avez trop fait. Vous gagneriez à apprendre à lâcher prise au FUR ET À MESURE des événements.
Pourquoi on ne lâche pas la prise
On ne lâche pas parce que quelque chose est important pour nous. Je dis bien pour nous. Si pour moi il est très important que les dossiers soient mis à jour au fur et à mesure et que pour mon collègue c’est une fois par 2 semaines, il n’y a pas de jugement à poser.
Nous avons des préférences différentes, des croyances différentes, des personnalités différentes. Certains veulent contrôler plus que d’autres, certains sont plus dans « ne pas s’occuper des situations » jusqu’à ce que je n’en peuvent vraiment plus. il y a tout un spectre. Sachez où vous vous situez.
Si par contre le comportement de l’un ou de l’autre a des impacts sur l’équipe ou les objectifs d’affaires (donc pas juste à mon niveau), il y a lieu de rajuster. (Pour savoir comment avoir des conversations difficiles, téléchargez le guide gratuit). Autrement, il faut peut-être que je lâche prise.
Comment lâcher prise
1. Identifier
Identifiez de façon authentique ce que vous avez du mal à laisser aller.
Questions de coach
- Au fond de vous, qu’est-ce qui vous dérange?
- Quelles sont les raisons du fait que cela vous dérange?
- Quels sont les impacts sur vous? sur les autres? Sur vos objectifs d’affaires?
Ces questions tentent de cibler vos croyances. et si vous répondez souvent à ces questions, vous allez certainement y trouver des situations qui reviennent et pouvoir de mieux en mieux cibler l’élément à relâcher.
2. Respirer
Et oui. 3 respirations, allez-y. Vous les méritez (et votre corps aussi). Lorsque nous sommes tendus, il y a des contractions. Vous ne pouvez pas juste lâcher prise dans la « tête », il y a aussi une dimension physique.
Donnez un peu de temps et permettez à la respiration de laisser aller des résistances.
3. Agir
1. Dédramatiser
Quel est le pire qui peut arriver? Et si ce pire arrivait… qu’est-ce qui se passerait?
Est-ce vraiment si pire que ça?
Oui? donc si ce « pire » arrivait, comment allez-vous gérer la situation? Qu’est-ce qui va vraiment se passer? (continuez à creuser)
Puis, faites une liste des avantages et des inconvénients de la situation et des différentes options.
Faites tout cela sur papier svp ou à voix haute quand vous êtes seul! Pas dans votre tête. Il faut vraiment extérioriser pour soi. Dédramatiser ne veut pas non plus dire se plaindre à quelqu’un. Ici, nous voulons dédramatiser pour trouver une solution.
Une fois que vous aurez fait le tour de la question pour vous, pourquoi ne pas en parler à quelqu’un ensuite, mais prenez du recul d’abord.
2. Trouvez quelque chose que vous contrôlez
Tenter de contrôler le temps, une situation extérieure ou les autres est bien souvent qu’autrement, frustrant ou insatisfaisant.
Mais vous contrôlez beaucoup de choses!
- Ce que vous dites
- Ce que vous décidez
- Comment vous réagissez
Il peut arriver que l’on ne pense pas que nous contrôlons une situation, et vous contrôlez toujours comment vous réagissez face à une situation.
3.Passez en mode solution
Quelques fois la solution st une action, quelquefois c’est de l’acceptation.
Questions de coach :
- Que pouvez-vous anticiper?
- À qui pouvez-vous déléguer?
- Que pouvez-vous arrêter de faire?
- Que pourriez-vous apprendre?
- Que pourriez-vous accepter?
Voici deux exemples afin d’illustrer les 3 étapes pour lâcher prise
Exemple #1
Vous avez perdu vos clés de portes, vous avez à quitter la maison rapidement, vous ne pouvez pas être en retard ET vous ne trouvez pas les clés!! Panique.
- Identifier : Vous prenez conscience que vous êtes vraiment stressé pour cela.
- Respirez : Prenez 3 respirations.
- Agir :
- Vous vous dites… « je ne pars qu’une heure, les risques sont faibles si ma porte n’est pas barrée. » Vous vous apprêtez à quitter la maison.. et oups… vous marchez sur vos clés.
Exemple #2
Vous partez pour 3 semaines de vacances. Votre équipe est déjà submergée et 1 autre personne est absente. Vous faites plusieurs heures afin de tout lire, préparer, faire, etc. Vous êtes stressé, impatient et franchement, vous n’êtes pas à l’aise de partir en vacances si vous ne faites pas tout cela.
- Identifier : vous prenez conscience que vous vous en mettez beaucoup sur les épaules, que vous essayez de pallier tout, et que ce besoin de tout faire et contrôler avant votre départ est pour protéger la réputation du département en votre absence.
- Respirez : prenez 3 respirations.
- Agir : vous revisitez les priorités, les attentes et vous acceptez qu’il y ait des erreurs. Après tout, lorsque vous avez analysé le pire qui pourrait arriver, rien n’est irréparable et pour votre dossier risqué vous avez trouvé une personne. Vous partez plus en paix.
Et si vous souhaitez être encore plus proactif face à votre lâcher-prise, dès que la tension commence à se faire sentir, faites ces étapes. Plus c’est « tôt » dans le processus, plus il sera facile de libérer la tension.
Conclusion
Tenir mordicus à quelque chose est une façon de chasser vos peurs et angoisse en tentant de contrôler une situation. Si les impacts de ne pas lâchez prise ne sont plus facile à vivre, prenez du recul sur la situation, soyez authentique avec vous-mêmes, respirez et agissez en focalisant sur ce que vous pouvez contrôler.
Le rôle de gestion rempli de situations qui sont des défis pour les gestionnaires, du point de vue humain, comportemental et émotionnel. C’est normal. Faites-vous accompagner en coaching ou en formation (consultez les options du menu!) afin de vous inspirer de ceux qui sont passés par là et gagnez du temps afin de vous sentir mieux!