Les leaders doivent démontrer de plus en plus de courage managérial. Mais qu’est-ce qu’un leader courageux? Un leader qui prend des risques? Qui fonce? Qui décide?

La définition de ce qu’est un leader courageux a évolué. Oui, un leader doit prendre sa place, nous en parlions dans cet article. Nous devons ajouter à la définition du courage chez un leader : la vulnérabilité.

 

Voici 3 éléments qui démontrent que vous êtes un leader courageux et une liste d’éléments que font les leaders qui font preuve de courage

 

1. Un leader courageux est prêt à se remettre en question

Il s’agit ici de se remettre en question intelligemment. C’est-à-dire seul si vous avez une grande capacité d’introspection, avec des outils concrets et éprouvés ou avec des personnes bienveillantes et compétentes.

Bien s’entourer pour un leader est essentiel, et s’entourer de personnes positives qui contribuent à notre évolution est important.

Le rôle de gestion est un rôle qui nous fait grandir en tant que personne. Il peut être humainement difficile d’occuper un poste de leadership : plusieurs de nos croyances sont visibles, nos défauts et nos pistes d’amélioration aussi!

Par exemple, disons que vous êtes une personne qui aime avoir le contrôle sur ce qu’elle fait et que vous livrez en temps et en qualité. D’ailleurs, ce sera probablement des raisons pour lesquelles vous avez été nommé gestionnaire. Mais une fois dans ce rôle, vous vous faites reprocher de ne pas savoir déléguer!

Vous devez maintenant apprendre à mobiliser vos équipes, clarifier vos attentes et livrer en temps et en qualité… sans le faire par vous-même!

Vous remettre en question demandera un certain courage, n’est-ce pas? Apprendre à lâcher prise, apprendre à communiquer autrement, mieux gérer votre stress, apprendre des outils pour mieux exprimer ses attentes pour une délégation réussie, etc.

Cela dit, ce ne sont pas tous les leaders qui acceptent de voir et puis de vouloir changer leur comportement en vue d’améliorer l’impact qu’ils ont autour d’eux.

Il faut être courageux pour prendre du recul, se laisser coacher, apprendre, voir et avouer ses erreurs.

Finalement sur cet élément, mon expérience démontre que dans mon propre parcours vers être une meilleure gestionnaire, j’ai été me former, j’ai fait des erreurs, j’ai reçu du feedback, et je suis persuadée que si j’avais été accompagnée par mon patron, l’organisation, un mentor ou un coach, cela aurait été plus rapidement. Je l’ai vu ensuite.

Depuis, j’ai toujours trouvé intelligent de récupérer la connaissance de ceux qui sont passés par là avant moi, d’économiser des mois, voir des années, en tentant d’apprendre par essais-erreurs. Se faire aider n’est pas manquer d’autonomie, pour moi c’est plutôt optimal et intelligent!

 

2. Un leader courageux est authentique

L’authenticité veut dire d’agir en cohérence avec ses valeurs et ses convictions. En leadership, un leader authentique est lui-même, tout en faisant preuve d’ouverture. Il s’attend généralement à ce que les membres de son équipe fassent de même. Cela permet de créer un environnement humain, ou l’acceptation est au centre.

Pour que cela fonctionne, il faut une culture qui s’y prête et recruter consciemment. Dans tous les cas si vous recrutez sur les valeurs, les compétences ET le potentiel d’adaptabilité (l’agilité) d’une personne, vous vous tromperez rarement.

Un leader authentique peut paraître indépendant, ou même comme une personne qui résiste à l’autorité. Il faut généralement avoir développé une certaine confiance en soi pour montrer sa vulnérabilité et son authenticité.

Et comme dans tout, cela se développe en le faisant. Alors je vous invite à parler de vos valeurs, convictions avec des personnes de confiance et voyez où cela vous mènera.

Par exemple : Pierre voit dans son équipe deux situations injustes. A) Un employé travaille plus qu’un autre. B) Un collègue est mis de côté parce qu’il n’est pas de la même origine ethnique que les autres. Pierre ressent qu’il y a un conflit dans ses valeurs et convictions. Il décide d’agir (et non de réagir).

Agir pourrait ressembler à :

  1. Pierre se demande ce qui crée le conflit (ou sa frustration devant une situation).
  2. Il se demande ensuite si rajuster le conflit va servir l’équipe, le projet et l’organisation ou plutôt son égo. (Si c’est seulement pour votre égo, passez!)
  3. Il approche l’équipe avec une rétroaction bienveillante du type : Je constate que <les faits>, et cela n’est pas en harmonie avec mes valeurs et celles que je veux pour l’équipe. Voici ce que je souhaite que nous ayons comme valeurs communes <nommer les valeurs>.
  4. Il a un échange ouvert avec son équipe, suite au commentaire.
  5. Pierre s’assure de terminer la discussion avec une compréhension claire de mes attentes sur la valeur en question.

 Réagir serait plus émotif, ou plus dans l’égo. Réagir serait sans réflexion ou analyse. Agir permet d’être en action consciente.

 

3. Un leader courageux danse avec l’incertitude

Une leader qui fait preuve de courage va aller au-devant de ses peurs et de ses insécurités afin d’aller chercher une vérité ou de démystifier une situation.

Il ne vit pas bien avec l’incertitude, les scénarios mentaux anxiogènes et les jugements.

Exemple #1 : Margot est presque certaine que ses collègues managers sont de bonne foi, et en même temps profite de son style de leadership pour aller confronter des situations dans les équipes… même les leurs! Elle commence à être démobilisée et fatiguée de cette situation. D’un côté elle ne peut s’empêcher de remarquer ce qui pourrait être amélioré dans les autres équipes, de l’autre elle se dit qu’elle en a assez de tout porter sur elle.

Elle décide d’aller clarifier les attentes de ses collègues envers elle et de faire le point sur ses exigences versus les exigences des autres.

Exemple #2 : Guy est entrepreneur. Il travaille présentement avec une équipe réduite. Il a plusieurs postes à combler et trouve le marché de l’emploi difficile. En même temps, de nombreux contrats entrent. Il ne sait pas s’il va pouvoir les livrer. Plutôt que de dire oui et de vivre avec le risque, ou de dire non et de manquer des opportunités, Guy décide de s’ouvrir à son équipe sur son dilemme et de travailler ensemble à générer des idées permettant de prendre plus de contrats dans la situation actuelle en plus de voir comment recruter de nouvelles personnes.

Pour danser et mieux agir dans l’incertitude, il faut souvent coopérer et innover!

 Si votre environnement comprends beaucoup d’incertitude, vous pourriez aimer cet article sur le leadership en temps d’incertitude, cliquez ici.

 

En conclusion

Un leader courageux:

  • génère les conversations difficiles pour réaligner un projet;
  • avoue ses erreurs;
  • fais le premier pas;
  • gère la performance afin de mieux atteindre les objectifs;
  • dis non afin de gérer ses priorités et son énergie;
  • délègue même si le résultat ne sera pas exactement comme s’il l’avait fait;
  • développe une bonne connaissance de soi;
  • prends des décisions difficiles, adaptées à un contexte;
  • transforme sa peur en énergie motrice;
  • se remet en question;
  • sait reconnaître quand il a besoin d’aide;
  • développe les compétences qui lui manquent.

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Développez votre courage un pas à la fois! Vous avez des commentaires ou d’autres compétences sur le courage, n’hésitez pas à commenter ci-dessous!